Organes: VADS-ORL, tout site - Type: Carcinomes épidermoïdes des voies aéro-digestives supérieures après chirurgie de rattrapage.

Étude ADJORL1 : étude de phase 2 évaluant l’efficacité et la toxicité du nivolumab seul ou associé à de l’ipilimumab après une chirurgie de rattrapage, chez des patients ayant un carcinome épidermoïde des voies aéro-digestives supérieures. Dans 90 % des cas, les cancers des voies aéro-digestives supérieures se développent à partir d’une muqueuse (tissu en contact avec l’environnement extérieur ; ex : la muqueuse nasale) et sont qualifiés de carcinomes épidermoïdes. Les carcinomes épidermoïdes des voies aéro-digestives supérieures sont des tumeurs malignes qui peuvent se développer entre la cavité buccale et l'hypopharynx, partie inférieure du pharynx. Ces tumeurs ont pour origine une cellule normale qui a subi une transformation la rendant cancéreuse. La prolifération anarchique de cette cellule cancéreuse mène à la formation d’une masse plus ou moins organisée appelée tumeur maligne. Classiquement, le cancer des cancers des voies aéro-digestives supérieures touche les hommes à partir de 50 ans, souvent éthylo-tabagiques. Les facteurs majeurs augmentant le risque de survenue de ces cancers sont, en effet, une intoxication chronique à la fumée du tabac ou une intoxication chronique aux boissons alcoolisées. Le traitement de ces cancers dépendra du contexte et des résultats du bilan d'extension. Si le cancer des cancers des voies aéro-digestives supérieures ne s'est pas encore propagé aux ganglions lymphatiques, le traitement le plus courant sera la chirurgie afin de procéder à l'ablation de la tumeur. Dans le cas de tumeur affectant un organe profond et important comme le larynx, il existe un type de prise en charge dite de « préservation de l’organe », où, au lieu d’enlever la totalité de l’organe, on essaye de le préserver au maximum en associant chirurgie avec radiothérapie et/ou chimiothérapie. Certaines cellules cancéreuses ont la capacité d’échapper aux défenses immunitaires qui protègent l’organisme. Les immunothérapies constituent un développement majeur pour les traitements anticancéreux, car elles sont capables de stimuler et de mobiliser le système immunitaire du patient contre la tumeur. Le nivolumab cible et bloque une protéine appelée PD-1 à la surface de certaines cellules du système de défense du corps (cellules immunitaires), appelée lymphocytes T. Le blocage de PD-1 active les lymphocytes T et permet de tuer les cellules cancéreuses. L'ipilimumab est un anticorps monoclonal. Ce type de traitement aide le système de défense naturel du corps à combattre les cellules cancéreuses. L'ipilimumab bloque la protéine CTLA-4 située à la surface des lymphocytes T afin qu’ils restent activés et actifs pour attaquer les cellules cancéreuses. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la toxicité du nivolumab seul ou associé à de l’ipilimumb après une chirurgie de rattrapage. Chez des patients ayant un carcinome épidermoïde des voies aéro-digestives supérieures. Les patients seront répartis en 4 groupes. Les patients du groupe 1 et 1b recevront du nivolumab, toutes les 2 semaines, pendant les 3 premiers mois, puis toutes les 4 semaines, à une dose supérieure lors des 3 mois suivants. Le traitement sera répété en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients du groupe 2 et 2b reçoivent du nivolumab, toutes les 2 semaines pendant 6 mois, associé à de l’ipilimumab, administré toutes les 6 semaines pendant 6 mois. Le traitement sera répété en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 2 ans.

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